La gestion patrimoniale et la préparation de l’avenir sont des préoccupations incontournables, surtout lorsqu’il s’agit d’assurer le confort financier et la protection de ses proches. Dans ce contexte, l’assurance-vie et le contrat de capitalisation sont des instruments puissants et complémentaires pour atteindre ces objectifs. Quelle est leur différence, et comment ces deux solutions peuvent-elles être intégrées dans une stratégie patrimoniale globale ?
L’assurance-vie : un outil de transmission et de protection
L’assurance-vie est avant tout un contrat par lequel un souscripteur s’engage à verser des primes, en contrepartie de la promesse d’un capital ou d’une rente, qui sera versé au bénéficiaire désigné en cas de décès ou, selon les termes du contrat, au terme d’une durée définie.
Un contrat flexible et modulable
Ce produit d’épargne présente une grande flexibilité, tant sur le plan de l’épargne que de la transmission. Tout d’abord, l’épargnant peut choisir la durée de son contrat et ajuster ses versements, que ce soit de manière régulière ou ponctuelle.
Ensuite, les fonds investis dans un contrat d’assurance-vie peuvent être répartis entre des supports en euros et en unités de compte. Les conditions fiscales sont avantageuses lors de la transmission. En effet, les sommes sont exonérées de droits de succession dans une certaine limite.
L’assurance-vie n’entre pas dans la succession. Elle contient une clause, dite clause bénéficiaire, par le biais duquel celui ou ceux qui reçoivent le capital au décès seront mentionnés. De même, l’assurance-vie ne peut être transmise par voie de donation, c’est-à-dire entre vifs. En savoir plus sur euodia. fr.
Les avantages fiscaux de l’assurance-vie
L’un des principaux atouts de l’assurance-vie : la fiscalité favorable. En effet, les gains générés bénéficient d’une exonération d’impôt jusqu’à un certain montant, tandis que la fiscalité applicable aux bénéficiaires est moins lourde que celle des droits de succession classiques.
Le contrat de capitalisation : un outil similaire mais une finalité différente
Sur le fond, le contrat de capitalisation est similaire à l’assurance-vie en ce qu’il permet d’investir sur des supports financiers et de faire fructifier son épargne. Toutefois, il s’en distingue par plusieurs aspects essentiels.
Un produit d’épargne à finalité patrimoniale
Contrairement à l’assurance-vie, le contrat de capitalisation ne prévoit pas de clause bénéficiaire en cas de décès. C’est donc un produit d’épargne destiné principalement à gérer son patrimoine de son vivant, en vue d’une transmission future. Il permet d’investir, de capitaliser et de faire fructifier ses capitaux.
En cas de transmission, les sommes placées dans un contrat de capitalisation peuvent être transmises aussi bien par succession que par donation. Les droits y afférents s’appliquent selon la loi en vigueur. Il peut donc être vu comme une alternative pour ceux souhaitant garder la main sur la gestion de leurs actifs, sans avoir à se soucier de la clause bénéficiaire typique de l'assurance-vie.
Par ailleurs, à noter que le contrat de capitalisation est ouvert non seulement aux personnes physiques, mais aussi aux personnes morales.
La fiscalité du contrat de capitalisation
La fiscalité du contrat de capitalisation est également attractive. Les plus-values réalisées sur les investissements sont soumises à l'impôt sur le revenu, ou peuvent être soumises au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30% (prélèvements sociaux inclus). Des exonérations de plus-values sont également prévues sous certaines conditions, notamment après 8 ans de détention du contrat.
Le choix entre assurance-vie et contrat de capitalisation est ainsi fonction des objectifs patrimoniaux et fiscaux de l’épargnant. Toutefois, ces placements demeurent des actifs complémentaires pouvant être parfaitement intégrés dans un même portefeuille pour des fins de stratégie patrimoniale affinée.